Notre première rencontre fut donc avec Butch, un charmant américain à grosses lunettes et à moustache de Dickson, qui m’a bien fait rigoler en me faisant faire le tour de ses vieilles bagnoles décrépies tout en me racontant ses histoires d’abus de petite boisson lors de sa tendre jeunesse. Divertissant!
Un 2e arrêt s’imposait lorsque nous avons croisés tous ces chevreuils pendus par le cou sur le bord de la 70, nous avions ici affaire à un endroit de dépeçage de chevreuils. La charmante Vicky toute de camouflage vêtue nous a fait faire le tour du proprio, sang et tripes de chevreux s’accrochant à nos chaussures comme l’aurait fait un enfant s’accrochant au cou de sa mère un jour de rendez-vous chez le dentiste.
C’est finalement immaculées de sang (légère exagération, j’en conviens) que nous avons repris la route jusqu’au Drive-Inn de Waverly où nous avons fait la rencontre de Mister Flexer, un américain typique du sud, red-neck à ses heures, qui cachait un gun derrière la porte de son bureau et ce, juste à côté de son drapeau américain suspendu par un aigle, du patriotisme à son climax! Tout de même un chic type qui nous a même fait faire une petite visite guidée, passant du snack bar rétro (orange et brun, j adore!), à la salle de projections jusqu’à la salle de nettoyage (passionnant).
Ensuite le vent (et surtout la voiture) nous mena vers la salle de bowling la plus rétro de toutes les Amériques, fabuleuse et coquette, tout droit sortie d’une autre époque. Tout y était, les bancs bleus et blancs ronds, les cendriers intégrés aux tables, une lampe en forme de quille, de vieilles machines à liqueurs datant d’avant presque Jésus-Christ et des souliers qui ont connu la guerre (et bon nombre de petits pieds à l’hygiène douteuse…) Bref, c’est par un coup de dé magnifique que nous avons pu y entrer, les monsieurs qui nettoyaient le plancher sont arrivés en même temps que nous et ont accepté cordialement de nous laisser entrer et fouiner un peu. On remercie ici le coquet Billy et son acolyte Calvin (qui semblait avoir un petit croche pour la belle Hélène, j’entendais pratiquement son cœur papilloter de désir). Comme quoi quand le sens du timing a été distribué, disons que nous en avons reçu une généreuse portion! Thanks the lord comme diraient notre « gang » américaine (!).
Nous avons ensuite mis les voiles vers Memphis après avoir fait un léger croche vers la statue de la liberté (version cheapette) pour y trouver notre petit nid douillet dans la chambre 114 du Scottish Inn situé à 72 pas de Graceland, on peut pratiquement entendre le fantôme du King danser sur l’air de « Dont be cruel » dans notre stationnement (pas sûre que ça danse des fantômes, mais bon, sait-on jamais). Donc une grande suite juste pour nous, tapissée avec des trompettes, des violons et des saxophones (Kenny G, ton doigté fabuleux et ta chevelure de feu nous manquent!).
Aujourd’hui la pensée du jour en est une des plus délicieuses! Que d’inspiration ces chers pasteurs américains et c'est sans parler de leur sens aiguisé de l'observation!
Joannie!
RépondreSupprimerCocaces, tes périples et QUE DE BEAUTÉ tes photos! J'ai hâte de voir le reste, c'est fuckin MAGNIFIQUE!!!! C'est tu toi qui les a toutes prises? Genre même les deux en haut où y'a le monsieur et la madame qui dansent?
Profite bien des derniers moments amaricains, bella!!!
Nadia
Xx