samedi 28 novembre 2009

Maringouins, plage et gros bagages!!!


Nous quittons notre chambre panachée du Antlers Inn au petit matin et nous nous baladons sur les routes texanes avec du Rolling Stones pleins les oreilles. Nous constatons que dans cette partie du Texas, le football est très en vogue, voyant même un arbre arborant un « chandail » des Cowboys de Dallas (étrange comme genre de fanatisme et aussi drôle d’idée que de mettre un t-shirt à un arbre…).

Il faut aussi spécifier que lors de l'anniversaire de ses habitants, la coquette ville d’Edna a la délicatesse de leur souhaiter le bonne fête via la grosse marquise du cinéma… À notre passage, le très « célèbre » Brandon Whittley fêtait ses 18 ans. Happy birthday Brandon!

Nous avons également fait la rencontre du coquet Guillermo Garcia Jr (paradoxal que ce junior, il avait plus de 80 ans et très peu de dents soit dit en passant…), un charmant vendeur de fruits et légumes croisé sur le bord de la 521. Il semblait éprouvé beaucoup de bonheur à l’idée de se faire prendre en portrait avec la belle Hélène. Il a même sorti son gun des grandes occasions pour bien jouer le jeu! Un chic type ce Guillermo, rigolo et coquet comme tout!

Sur la route, nous avons aujourd’hui croisé une boîte à malle en forme de poisson (est-ce que ça avale la poste ou quoi?), une machine à Dr Pepper au milieu de nul part, une poubelle qui portait un sticker « Hello my name is » (j’aurais dû écrire Mister garbage, ça aurait été si drôle… ou peut-être pas) et 3 millions de maringouins voraces qui n’avaient qu’une seule envie, soit celle de se délecter de notre charmante et oh combien délicieuse chair fraiche…

Nous en profitons également pour faire la rencontre de Stephen et Austin, un papa et son fiston pour qui la pêche semblait être une occasion en or de passer de bons moments, une façon de mettre sa patience à rude épreuve et aussi une bonne occasion de se faire bouffer le corps au grand complet par les voraces moustiques…

Sur la plage de Freeport, entre 2 raffineries et un palmier, nous décidons que c’est le moment idéal pour faire peur à 46 mouettes en fonçant sur elles à vive allure avec notre super bolide! Hi ha!

Donc, excellente journée qui s’est soldée par un dodo sur le bord de l’eau au motel de Surfside Beach. Enfin, la mer! À part le tenancier du motel qui était tout sauf sympathique (un peu plus et il nous lançait des petites roches et du sable tellement il était désagréable) et le fait qu’il fallait monter nos bagages au 2e étage (disons que LBH trouvait ça chiant à souhait), nous avons apprécié la chambre 207 avec vue sur la mer. Surtout pour le lever du soleil que cet endroit de choix nous garantissait! À suire…

Petite pensée du jour qui nous donne une folle envie de klaxonner à qui mieux mieux!! Merci le beau Roland pour cette belle pensée!

vendredi 27 novembre 2009

Dinde, mexicain à trompette et burger!

En ce jour de Thanksgiving, nous avons constaté que les américains considèrent vraiment cette fête comme sacrée… Surprenant de voir que Austin, si vivante et groovy, est devenue le temps de cette journée où la dinde est reine, déserte et fantôme. On se serait cru à Val-Jalbert un jour d’hiver.

Nous avons donc pris le chemin vers San Antonio pour y retrouver toutes ces petites routes qu’on aime tant et qui nous permettent de voir des trésors de beauté et surtout, tous ces secrets étranges de l’Amérique profonde. Comme découvrir que les grosses scupltures de fer reviennent en force (girafes, mexicains à trompette et autres horreurs rouillées semblent être la nouvelle tendance…) et qu’à 6$ pour me faire faire un flat, je suis vraiment game de m’en faire un toute seule et ce, gratuitement…

Donc à San Antonio, un jour de Thanksgiving, bien c’est probablement comme partout ailleurs dans une ville touristique américaine, soit désertique, mais animé par une foule de touristes mexicains qui s’achètent de délicieux t-shirt USA…

Nous passons donc notre chemin rapidement pour nous retrouver la panse bien remplie de Whataburger! On comprend maintenant pourquoi ils ont prénommé leur resto de cette charmante interjection… c’est exactement ce qu’on s’est exclamées en recevant notre burger rempli de tout ce gras trans et de ces excellents condiments. C'est sans parler de la présentation rétro de ce délice graisseux (blanc ligné orange, du bonbon). Donc un gros burger et un chausson à la citrouille plus tard (offert sur le bras de la maison en ce jour de fête), nous reprenons la route pour voir le soleil se coucher sur un orang-outang Texan…

De plus, il est également à noter que les Texans aiment profondément leur patrie et que c est du sérieux… Comme nous le prouvent ces pancartes juchées sur le bord des routes et qui nous ordonnent de ne pas niaiser avec le Texas!!! Ok Ok, on range nos costumes, nos chapeaux et on fait nos gentilles demoiselles!

Nous avons par la suite jeté notre dévolu sur le Antlers Inn de Cuero pour y passer la nuit dans la chambre 107. Disons que notre voisin mexicain semblait être en état d’ébriété avancée et avait comme une envie soudaine de chiller la porte ouverte, drôle d’idée, mais bon il semblait avoir besoin de compagnie. Dommage, je lui préférais clairement la charmante Mary, coquette dame de 75 ans rencontrée à la réception du motel. Nous avons passé la soirée à jaser comme des vieilles tantes et je suis littéralement tombée sous le charme de cette grand-maman funky qui se balade en scooter rose avec son mari Chuck, qui lui, est l'heureux propriétaire d'un scooter argent! Ah, l’âge d’or, moi aussi je veux vieillir en scooter avec ma douce moitié! Merci coquette Mary pour la jasette sous les néons de la réception!

Sinon, petite surprise pour la pensée du jour… C’est clair que notre venue au Texas n’est pas passée inaperçue… On nous attendait impatiemment comme le prouve cette pancarte!

jeudi 26 novembre 2009

Bonheur rétro, bottes de cowboy et Continental!


Petit matin douillet dans notre palace grec, nous avons pris le déjeuner à la terrasse de la piscine décorée d'un excellent kit de patio rétro comme on les aime. Disons que ça commençait plutôt bien, surtout sous ce soleil de plomb et en cette veille de Thanksgiving!

Nous nous sommes donc baladés dans notre quartier funky tout l’après-midi (faisant un tronçon d’environ 800 mètres durant plus de 4 heures, ce qui est facilement explicable par le nombre de jolies boutiques par mètre carré).

Dons plusieurs achats plus tard (bottes, robes, photos d’inconnus et autres achats "essentiels") et après avoir mangé un délicieux cône de poulet au Mighty Cones (il y a avait même un certificat cadeau de la part de Britney à l’attention de K-Fed, so jet-set…), nous avons clairement déclaré Austin la ville la plus chouette visitée lors de notre périple. Comme le dirait une participante d’occupation double en pamaison devant un insipide concurrent, c’est tellement notre coup de cœur!

Nous avons également fait une charmante rencontre, André et Catherine, de gentils québécois habitant Houston, des sportifs…comme nous quoi!!! Sans oublier le fait qu’un jeune homme à la dentition argentée (des broches, toujours un must de bon goût) et travaillant pour Greenpeace nous a fait un câlin collectif… c’était comment dire…rigolo et absurde… Depuis quand on fait des câlins en gang… et surtout depuis quand on fait des câlins à tous vents aux inconnus? Austin, tu es si peace!!!

Pour la fin de journée, nous nous sommes gâtées, grosse bouffe et ensuite petit tour de piste au Continental Club (un must à Austin) afin d’aller y entendre « Two tons of steel », du rock’n roll fait pour faire danser les jeunes filles en fleurs! Une chance qu’on a juste vu la fin du show précédent, le chanteur roux et beaucoup trop barbu nous a légèrement troublées surtout lorsqu’il tombait en état de transe… weird!

Il était également intéressant de constater que le coca-cola est une boisson très tendance dans les bars d’Austin (nos voisins de table en ont consommé 3 chacun en moins d'une heure, un peu plus et ils se shootaient le coke directement dans les veines) et que la botte de cowboy est presque obligatoire… Funky, je disais!

J’ai même eu droit à une invitation pour un swing… que j’ai refusé, déclinant délicatement du revers de la main cette occasion de faire une folle de moi devant un parterre de charmantes jeunes gens trendy .

Vraiment, Austin, tu nous as littéralement séduites!!!

Vintage, tacos et néons à Austin!

Nous avons quitté notre nid douillet (pas tant...) de Killeen pour se taper une courte ride d’autoroute (c’est partout pareil des autoroutes, c’est laid, c’est plate et y'a beaucoup de Burger King) afin de se rendre à Austin. Une heure trente plus tard, on avait déjà réservé une chambre dans l’hôtel le plus chouette et ce, dans la ville la plus cool de tout le sud des USA. Oh que oui, le Austin Motel nous a séduites sur le champ avec ses chambres à thème décorées avec de l’excellente tapisserie. Coup de boule, nous avons la chambre 149, soit le palace grec, un délice!

Il était par contre trop tôt pour prendre possession de notre suite européenne, nous avons donc exploré le neighbourhood pour réaliser que nous allions clairement nous plaire à Austin. Toutes ces boutiques vintage, pratiquement tous les jolis garçons des USA, pleins de magasins de musique, des shows tous les soirs (on a manqué Neko Case et Daniel Johnston de quelques jours, dommage!), de charmants petits restos partout, vraiment du bonheur à la pelletée. En plus, on peut tout faire à pieds, on donne donc son congé à notre super bolide et on part se balader dans le quartier de SOCO (après HOMA et SOHO, voici SOCO, les diminutifs sont si en vogue) et ce, après un dîner dans le parc où nous avons littéralement cuits au soleil (c’est sûr qu’à 26 degrés…)!

Belle trouvaille à la St-Vincent-de-Paul, un album de finissants de l’université « El Rancho » édition 1981, vraiment de l’or en barre. Le paradis de la moustache molle, de la grosse lunette, de la mauvaise permanente et du look mexicain. Disons que c’est un 2$ bien investi!

Nous avons ensuite soupé au resto El Guero soit le Tacos bar le plus couru de tout le grand Austin, (plus d’un heure d’attente et ils nous donnent un bidule électronique qui se met à vibrer et à flasher quand ta table est prête), un vrai délice épicé.

Quelques photos de nuit (sous les néons) plus tard et hop au dodo, il faut être en forme pour la journée magasinage de demain! Comme dirait l’autre, nous sommes prêtes!

L'attaque des animaux texans...


C’est après s’être levées dans la purée de pois (!) que le soleil a finalement décidé de se pointer le bout du nez. C’est une délicate attention de sa part, étant donné qu’il s’agissait de notre 14e journée sur la route et qu’il ne nous avait jusqu’ici pas encore fait faux bond! Merci bien.

Trêve de météo, nous avons quitté la chambre 101 du délicieux motel de Buffalo (Texas) où les palmiers et les cactus ont su égayer notre réveil (OK, j’avoue qu’il s’agit ici de plugger discrètement le fait qu’ici il fait beau, chaud, qu’on voit des palmiers et des catcus et que c’est génial). On the road again direction Killeen (Fort Hood) où nous nous en allons rencontrer la sœur d’un ami à Montréal, excellent contact, on se sent un peu comme dans la Course Destination-Monde, le deadline stressant en moins!

Nous roulions donc tranquillement au rythme des sœurs McGarrigle quand nous avons été attaquées (pas nous directement, mais bien la voiture, ce qui est encore plus absurde) par une meute de chiens texans (crocs sortis et bave dégoulinante en prime) qui semblaient prêts à tout pour ne jamais nous laisser passer. Plus LBH klaxonnait, plus ils devenaient fous et semblaient prêts au suicide collectif (en se lançant directement sous la voiture). Grâce au passage d’une van, nous avons pu nous échapper in extremis de cette attaque canine qui m’a causé un mal de mâchoire tellement c’était drôle et absurde.

Nous pensions avoir notre dose d’émotions fortes pour la journée quand nous avons décidé de nous arrêter pour manger nos éternels sandwich… Suplise, environ 300 00 mouches voraces se sont lancées sur notre délicieux et généreux dîner, mais aussi dans la voiture prenant d’assaut tout l’habitacle de notre G5, quelle horreur… On se croyait dans un mauvais film « comique » mettant en vedette Chevy Chase et/ou Martin Short… Sans oublier que nous avions auparavant croisé le sosie de Morgan Freeman… Ça fait du beau name dropping tout ça!

Ouf, nous avons repris la route pour faire un arrêt bazar (you hou) dans le petit bled de Marlin où nous avons fait la délicieuse rencontre d’Arthur Allen, charmant papi de 81 ans, ex-militaire, ancien maire et ramasseux en chef de tout et n’importe quoi (comme des produits de nettoyage pour la maison datant de l’époque où JFK était encore vivant…) et de son ami le coquet John Smock. Coup de cœur instantané! Love ya et merci pour le chapeau de cowboy!

De retour sur les routes texanes, nous avons filé jusqu’à Killeen (passant même par le village de Bluebonnet pour miser quelques dollars sur le cheval #7, lucky 7...) et nous sommes allées rejoindre Sylvie (un GPS c’est si pratique parfois) directement chez elle, à sa maison mobile de Elms road où elle habite avec son mari! Elle travaille sur la base de Fort Hood et son conjoint Nik est militaire (3 séjours en Irak, 1 en Afghanistan, 1 en Bosnie, 1 au Panama et j’en passe), le typique cliché du militaire américain, l’aigle à crinière blanche tatoué sur le cœur et qui fume 3 paquets par jour (LBH trouvait ça un peu difficile de le voir chiquer et cracher son tabac dans un ti-pot...), un chic type qui a été des plus accueillants. D’ailleurs, Sylvie et Nik nous ont appris l’existence de la cigarette numérique (tu recharges le bâton et tu le remplis avec de la nicotine liquide… tu peux même avoir la « flamme » mauve, style black light et différentes saveurs de nicotine…)! Wow, j’en suis encore flabergastée, à quand l’alcool électronique???

Belle rencontre, vraiment Sylvie est adorable, elle et Nik nous ont trimballées partout sur la base de Fort Hood, passant de la visite de tanks (!) au Belton Lake, décoré d’environ 3 millions de lumières pour la magie des fêtes… il y avait même un ours qui jouait du banjo (c’est connu, les ours sont de grands joueurs de banjo), une majorette qui fait la split (à la « Luc Senay style »), un père noël qui parle à une souris via webcam (et oui, la technologie s’est même rendue jusqu’au pôle nord), ainsi qu’un tunnel lumineux psychédélique ( à ne pas traverser sous influence d’alcool)… surprenant! On termine donc la soirée par un petit souper chez Frank et dodo dans la (pas succulente) chambre 111 du Super 8 motel…

La pensée du jour est une gracieuseté d’un pasteur attentif aux besoins des enfants texans!!! La tendre jeunesse vous en sera éternellement reconnaissante monsieur le curé!

dimanche 22 novembre 2009

Mon coeur texan!!!

Petit matin triste sur l’Arkansas. C’est après avoir quitté notre palace, soit la chambre 104 du Budget Inn, glamour, glamour, (quand le nom et le numéro de téléphone du motel sont gravés sur la tv, au cas où quelqu’un irait vendre le tout au pawnshop, disons que le glamour et le luxe sont ici…comment dire… inexistants) que nous avons réalisé que nous avions pris le mauvais chemin... On ne s’est pas vraiment trompées, on a juste pris la route plate quand sur une autre route, il y avait les montagnes, les hot springs, le bonheur, le bling-bling et tralalère!! C’est un peu comme aller magasiner à Plattsburg au lieu de New York… C’est clairement décevant… Donc je m’en suis presque arrachée tous les cheveux de la tête, stoppant mon élan en réalisant que j’allais peut-être être obligée d’arborer une perruque aussi terrifiante que celle de Marina Orsini dans Lance et Compte. Oh non, pas question d’avoir un jour l’air aussi ridicule que la « gloussante » à Marina, donc je me suis ressaisie illico.

Nous avons ensuite franchies les portes du Texas. Le royaume de George Bush nous a ouvert grands les bras pour nous accueillir au pays du gun, du pick-up, des ranchs et des buffles. Comble du hasard, c’est en cherchant un réseau internet en roulant vers Red River que nous avons trouvé le Shady Pines RV Park qui nous ouvrait toutes grandes les valves de son réseau internet… C’est à ce moment qu’on a entendu quelqu’un nous interpeller gentiment, il s’agissait de Gaétan accompagné de sa douce moitié, la coquette Murielle, qui voyageaient tous 2 en caravane et qui se dirigeaient vers le Mexique. Je vous entends vous exclamer, "sont-tu fins les Québécois"! Oh que oui, charmante rencontre et comme me l’a si bien écrit Gaétan « il n’y a rien de mieux qu’un québécois de Trois-Rivières pour nous aider à se brancher à internet au milieu du Texas ». Je n’aurais pas si bien dit mon Gatéan! Merci pour le mot de passe et la belle rencontre!

On était donc regonflées à bloc pour gambader dans les prés texans, au diable les hots springs de l’Arkansas, on avait dorénavant tant de rodéo à attraper au lasso et de cowboys à séduire (!). C’est donc au rythme de Gilian Welch et de son country-folk gentil que nous avons continué de manger des kilomètres (disons que c’est un peu raide sur le partiel, mais bon…) et que nous avons croisé le plus gros bison de toutes les Amériques. Sortez tambours et trompettes, il s’agissait de ma première rencontre avec un bison, à part peut-être une vulgaire mascotte dans une quelconque foire agricole… Ça a une tête si gigantesque, je ne m’en remets toujours pas, comment font-ils pour avoir de l’équilibre? J’en reste pantoise!

Le Texas nous a par ailleurs permis de découvrir les épiceries/service au volant (!), le Whataburger (resto de hamburgers, surprise), le vendeur de patates douces/vendeur de sacoches cheapettes (pourquoi pas?), le retour en force des stations-wagon beaver (approuvé), des pancartes qui annoncent les églises (freak), une station d’essence écologique à Linden (hum hum) et le joli motel Tex-Ann (quel excellent jeu de mots)!

Sinon ce fût un beau dimanche sur la route 155 au volant de notre rutilante G5 et ce, parce que c’est en ce jour du seigneur que nous avons finalement décidé de sortir nos charmantes moustaches du bonheur.

C’est donc Gaston et Bobby qui nous ont conduit sur les routes du sud. Le soleil s’est ensuite couché sur les ranchs, nous laissant sans voix devant tant de splendeur.

Sur cette explosion de beauté texane, la pensée du jour en est une à mettre tout en haut de la liste des choses essentielles à retenir… Quand simplicité rime avec efficacité…

samedi 21 novembre 2009

L’Arkansas ou l’État dans lequel on ne veut pas habiter!


C’est avec du Fleetwood Mac pleins les oreilles que nous avons franchi les frontières de l’Arkansas, notre 6e état en cette 12e journée sur les routes de l’Amérique profonde. Pas de grand émerveillement dans cet état du sud, mais quelques surprises. Comme constater que la salopette en jeans revient à la mode, que l’Arkansas, c’est pas propre propre (pour ne pas dire que ça tombe en ruine), qu’une chance qu’ils ont Dieu parce qu’ils n’ont pas grand chose d’autre, que faire brûler ses feuilles d’automne est pas mal LA grosse activité de la place (ça et la chasse), ramasser les carcasses de vieilles voitures semble être un standard dans la région (surprenant) et habiter des endroits inhabitables semblent être un must (étrange). Ils vivent tous dans des chiottes mais sont tous propriétaires de pick-up de l’année, allez comprendre!!!

Bref, on est passées sans trop s’attarder et on en a même profité pour mâcher beaucoup de gomme (peut-être même trop d’ailleurs) et faire pleins de grosses ballounes. Je pourrais d’ailleurs clairement réaspirer à mon titre de championne de la plus grosse balloune édition 1994 du Centre-du-Québec (titre qui me permis de remporter un délicieux t-shirt accompagné d'une toute aussi coquette casquette hubba-hubba... tout pour un look tout à fait charmant et gagnant pour une jeune fille de 11 ans...), ça sent le championnat du monde, oh que oui! Je continuerai l’entrainement!!!

Nous avons donc roulé tranquillement sur la 79, passant par le village où est né Johnny Cash (Kingsland, on le comprend de s’être poussé rapido…) et par la ville de naissance de Miss Arkansas… (intéressant, non?). Nous voilà donc à Magnolia pour la nuit et demain on sera probablement à Fort Hood, Texas. On en profitera pour sortir notre F-150 et notre chevreuil de poche pour l’occasion!

La pensée du jour est aujourd’hui une gracieuseté d’un pasteur fort inspiré qui nous conseille fortement de prêcher par l'exemple… Merci de ce bel apprentissage de vie!

Dévotion et trompette à Memphis

C’est pleines de bonnes intentions et le cœur léger que nous sommes parties (presqu’en gambadant…) explorer le downtown Memphissois (j'ai un gros doute que ça se dise, mais au diable les conventions, on est en vacances après tout). Après un lunch sur le bord du Mississipi pas mal réussi (encore ces petits sandwich qui vous garantissent le succès d’un roadtrip réussi et qui vous évite toute cette bouffe si… comment dire… américaine!), nous avons pris le tramway qui nous a fait faire un petit tour du downtown pour 25 sous, eille ça c est un trente sous bien investi…

C’est par la suite que ça s’est légèrement gâté… On ne s’attendait pas à de la pyrotechnie, mais tout de même à autre chose qu’à des spots à touristes pseudo-cools (et j'insiste sur le pseudo), à de la construction partout, à des cafés et restos qui ferment à 3h (l’après-midi) et à zéro ambiance… Sans oublier des pancartes légèrement castrantes qui nous interdisent de tout faire ce qu'on avait au programme pour cette journée rocambolesque. Bouh ouh!

Une chance qu’il y avait des bornes fontaine argent (pour le côté bling-bling), des parkings le fun (pour le côté absurde), des bisons dessinés sur les murs (pour le côté animal), Rudy, le trompettiste le plus coquet de tout le grand Memphis (pour le soul) et une carte postale de Jimi Hendrix avec les yeux cross side (pour l’humour)!

À Memhis, la dévotion a un nom, celui de Jacqueline Smith, petite dame qui proteste devant le Motel Lorraine depuis maintenant 21 ans et 309 jours et ce, parce que ce musée l’a évincé de son domicile et de son emploi (housekeeping) et a amené la gentrification du quartier en chassant tous ces habitants les repoussant dans d’autres secteurs plus éloignés! Le Motel Lorraine est l’endroit où a été assassiné Martin Luther King en 68 et où elle demeurait depuis 10 ans et ce, avant que le motel chasse ses locataires, en 1982 pour en faire un musée, soit celui des droits civils. Presque 22 ans plus tard, elle y est toujours! Avoir un chapeau haut-forme, je lui lèverais pour sa ténacité!

On a fini ça par une pizza (dégoulinante, mais oh combien délicieuse) devant un film poche! Demain on file vers le Texas, serait-ce le temps de porter nos moustaches de route? À suire…