samedi 21 novembre 2009

Dévotion et trompette à Memphis

C’est pleines de bonnes intentions et le cœur léger que nous sommes parties (presqu’en gambadant…) explorer le downtown Memphissois (j'ai un gros doute que ça se dise, mais au diable les conventions, on est en vacances après tout). Après un lunch sur le bord du Mississipi pas mal réussi (encore ces petits sandwich qui vous garantissent le succès d’un roadtrip réussi et qui vous évite toute cette bouffe si… comment dire… américaine!), nous avons pris le tramway qui nous a fait faire un petit tour du downtown pour 25 sous, eille ça c est un trente sous bien investi…

C’est par la suite que ça s’est légèrement gâté… On ne s’attendait pas à de la pyrotechnie, mais tout de même à autre chose qu’à des spots à touristes pseudo-cools (et j'insiste sur le pseudo), à de la construction partout, à des cafés et restos qui ferment à 3h (l’après-midi) et à zéro ambiance… Sans oublier des pancartes légèrement castrantes qui nous interdisent de tout faire ce qu'on avait au programme pour cette journée rocambolesque. Bouh ouh!

Une chance qu’il y avait des bornes fontaine argent (pour le côté bling-bling), des parkings le fun (pour le côté absurde), des bisons dessinés sur les murs (pour le côté animal), Rudy, le trompettiste le plus coquet de tout le grand Memphis (pour le soul) et une carte postale de Jimi Hendrix avec les yeux cross side (pour l’humour)!

À Memhis, la dévotion a un nom, celui de Jacqueline Smith, petite dame qui proteste devant le Motel Lorraine depuis maintenant 21 ans et 309 jours et ce, parce que ce musée l’a évincé de son domicile et de son emploi (housekeeping) et a amené la gentrification du quartier en chassant tous ces habitants les repoussant dans d’autres secteurs plus éloignés! Le Motel Lorraine est l’endroit où a été assassiné Martin Luther King en 68 et où elle demeurait depuis 10 ans et ce, avant que le motel chasse ses locataires, en 1982 pour en faire un musée, soit celui des droits civils. Presque 22 ans plus tard, elle y est toujours! Avoir un chapeau haut-forme, je lui lèverais pour sa ténacité!

On a fini ça par une pizza (dégoulinante, mais oh combien délicieuse) devant un film poche! Demain on file vers le Texas, serait-ce le temps de porter nos moustaches de route? À suire…

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