mardi 15 décembre 2009

Le bilan…

Sortez vos plus beaux habits, tambours, trompettes et fusils à confettis, et oui, les 2 blondes sont bel et bien de retour dans le confort (et la neige) de cette belle province! Un bilan (pourquoi pas) s’impose après un dernier strech de route dans les méandres américains et ce, après ce retour au pays dans le bonheur et la joie des « sympathiques » douanes canadiennes.

C’est finalement après 10 978 km derrière la cravate que nous rentrons dans le confort de nos maisons respectives et que nous y déposons nos 54 sacs bourrés de nos 472 achats de choses quelconques (passant du papier peint au chapeau de cowboy, aux moustaches et autres trucs des plus utiles…)

Au cours de ces 5 semaines passées en sol américain, nous avons fait la rencontre de 3 aigles à tête blanche, de 2453 bêtes écrapoues dans un état plus que lamentable, de 25 123 églises américaines (et de leurs sublimes pensées du jours…toujours des perles de bon goût), d’un vieux pédo (Jerry le ferrailleur), d’un homme à perruque (Mark), d’un militaire à l’aigle tatoué sur le cœur (Nick), de 726 cowboys à moustaches, de 122 femmes aux coupes de cheveux douteuses, de 18 765 trucks, de tellement de Family Dollar et de Dollar Général que nous avons cessé de compter, d’un taxidermiste dépeçant une drôle de bête, d’aucun clown et de tant de gentilles personnes rencontrées par le plus charmant des hasards!

C’est donc après avoir posé nos bagages dans 26 motels à la propreté variable, traversé 17 états aux panamas ruraux et sublimes, mangé 25 sandwich aux jambon (avec des croûtes), traversé plus de 87 ponts et titillé les oiseaux américains que nous revenons pour célébrer le Christ (on se rappellera que Stan nous a converti à la Chapelle mobile de Brunswick…) avec nos proches et ainsi se bourrer la face de tourtières et de ragoût de pattes…

C’est donc le cœur léger que nous sommes de retour après tant de plaisir sur les routes et surtout après plus de 3765 fous rires (et tant de beaux moments) partagés au fil des 5 dernières semaines. Nous en profiterons ainsi pour mettre nos charmantes bottes d’hiver pour aller jouer dans la neige et porter nos chemises à carreaux achetées au Mississippi (!) pour aller giguer quelques instants avec tous nos amis d’Hochelaga et/ou de Drummondville!!! Hi ha!!!

lundi 14 décembre 2009

La neige, le froid et le retour…

On se lève dans le froid de cette Caroline du Sud et on repart sur les routes vers la maison… Nous sommes encore loin, mais cette température nous rappelle vaguement celle du Québec… dur retour à la réalité…

Nous n’en faisons pas grand cas, nous décidons que notre retour se fera dans la joie et l’allégresse! Nous traversons ensuite tous ces états à la population joviale et heureuse… La Caroline du Sud, la Virginie (et non, nous n’avons « malheureusement » pas croisé cette bonne vieille Chantale Fontaine), la Virginie Occidentale, le Maryland (pendant 3 minutes 45), la Pennsylvanie et l’État de New York…

Durant ce long périple, nous avons croisé un bazar où on pouvait acheter des moustaches et des barbes de cheveux humains (!), un homme qui connaissait très bien ses couleurs complémentaires (un kit de jogging dans les teintes d’un jaune et d’un mauve si franc que nous en avons pratiquement été éblouies, sublime!), la ville de Culpeper (à prononcer tout haut et ensuite rire allègrement…ou pas, c’est selon son âge mental), bon nombre de hillbilly dans leurs roulottes perdus dans les montagnes de la Virginie, le plus beau coucher de soleil de tout l’univers (dans les montagnes de l’ouest de la Virginie) et beaucoup de neige (déception…).

Nous avons également posé nos petits bagages dans les méandres de Lexington (et oui encore une fois dans une chambre à la propreté douteuse avec comme seul employé cet homme de petite taille qui y travaillait jour et nuit… c’est peut-être pour ça que c’était pas propre propre, il fallait qu’il s’occupe aussi du ménage…), dans le froid et la neige de Carlisle (Pennsylvanie) et surtout dans le luxe et le confort de Syracuse (spa, piscine, draps propres, douillette fluffé… la cerise sur le sundae quoi!).

Tel les couples aux chandails pareils, nous faisons l’achat de lunettes identiques et nous nous baladons sourire aux lèvres à travers ces Appalaches aux panamas ahurissants! Des jumelles que nous criaient tous nos fans américains (!)…

Durant tout ce trajet, nous avons découvert la ville de Bluegrass, que les hillbilly n’ont pas tous le luxe d’avoir un dentier, que les routes sinueuses (dans les montagnes de la Virginie) ça peut donner mal au cœur, que les américains sont plus que prudents / un peu innocents (avant d’entrer dans les tunnels, il y a des pancartes « remove sunglasses », ah oui vraiment…), que la pluie verglassante ça fait peur à nos voisins du sud (nous avons parcouru une distance de 350 km en 8 heures d’autoroute tellement il y avait d’accidents et de conducteurs apeurés), qu’être adolescent en Pennsylvanie, c’est ingrat (comme partout ailleurs probablement), que les habits de Shériff de la Virgine sont de si mauvais goût qu’ils sont dignes de gagner une contravention remise par Jean Airoldi, que se ronger les ongles en écoutant le football au restaurant et en crachant ses rognures par terre, c’est carrément dégoutant et que l’hiver c’est chiant… Mais le plus intéressant dans tout ça reste clairement notre apprentissage du « comment se laver les mains adéquatement », gracieuseté d’un gaz bar quelconque dans un bled perdu de la Virginie… Fascinant!

Ce matin, on prendra un spa, on fera quelques longueurs et on se ira se bourrer la face de petites patates et de bacon en ne pensant pas à l’hiver…Juste avant de revenir à la maison… C’est François Parenteau qui disait « Partir pour mieux revenir », on souhaite qu’il ait raison…

dimanche 13 décembre 2009

Le vicieux ferrailleur, le sombrero de Pedro et Dunn…

Nous nous levons tranquillement dans notre spacieuse demeure de bord d’autoroute et c’est avec un « succulent » déjeuner continental derrière la cravate que nous prenons la route en direction de notre charmante destination mexicaine, soit « South of the boarder »… Nous quittons la chambre 115 sans oublier de saluer au passage notre ami Patel, le petit indien de 65 ans aux problèmes cardiaques… Il était si charmant qu’on lui aurait bien cloné notre carte d’assurance-maladie afin de le ramener avec nous et ainsi soigner son petit cœur sur le bras de vos impôts…

Nous commençons ainsi notre journée en prenant la 301 au son de Daniel Bélanger pour y croiser la succulente Crocketville ainsi que la ville fantôme de Bamberg… vraiment nous y avons mangé notre sandwich (et oui encore) dans le stationnement d’un motel brûlé/abandonné sans y voir âme qui vive. Fait amusant, nous avons découvert que dans cette ville « lively » (hum hum), un resto avait au menu des bogo… (pauvre personne qui a fait la marquise ce jour-là, ça sent le problème de surdité… on dit un pogo, pas un bogo…)! Surprenant!

Nous faisons ensuite un petit arrêt chez le ferrailleur Jerry Watfords à Darlington en Caroline du Sud.

Vraiment ce Jerry avait un petit quelque chose a) de pas net net et b) de vicieux… Après avoir refusé son invitation dans son bureau décoré de poussière, de vieilles cartes d’affaires et de pré-fini, nous dégarpissons en faisant crisser nos pneus (ou presque…)!

Nous roulons ensuite vers notre bel objectif à saveur de fajitas… Vraiment South of the boarder nous aura charmées avec ses néons, ses mexicains partout, son restaurant en forme de sombrero géant, ses magasins de cochonneries déserts, son parc d’attractions inanimé, son chien saucisse immense, ses feux d’artifices et son motel désert au design douteux.

Vraiment du bonheur piquanté sous un ciel de feu! Gracias señor Pedro, comment résister à tant de sombreros et de bon goût!!! J’adore!

Nous roulons ensuite jusqu’à Dunn (c’est si drôle, on peut utiliser ce petit nom comme diminutif de ce succulent mot qu’est doudoune…) pour y jeter notre dévolu sur la chambre 107 du Super 8 Motel… En espérant qu’il y aura des gaufres pour le déjeuner continental… Vivement demain!

Le salut selon Stan, prières et dernier excès de tropicalisme…


Charmant début de journée à aller effrayer les mouettes sur la plage et surtout à se balader au gré de ce charmant lever de soleil gracieuseté de la jolie Daytona beach... Nous filons ensuite en suivant la côte et l’océan… Nous roulons un petit moment directement sur la plage, apercevant même notre premier soundman/radarman de cochonneries métalliques (vraiment je pensais que c’en était terminé de ce hobbé/job inutile et peu lucratif… mais faut croire que c’est encore au goût du jour dans le grand Daytona, va comprendre pourquoi?). Nous décidons de reprendre la route au moment où ça commençait légèrement à caler dans le sable… pas question d’appeler Richard pour qu’il vienne une 2e fois à notre rescousse… Oh que non!

Sur la route, nous croisons ensuite bon nombre de pêcheurs qui viennent taquiner le poisson américain! Tiens, tiens, voilà une excellente raison de sortir nos succulentes casquettes à 6 dimensions à l’effigie d’un poisson et d’un canard… Vraiment « magnifique », je n’ai aucune idée de qui a eu la brillante idée d’une telle merveille, mais vraiment, ça sent le prix Nobel jusque dans le fin fond de la Floride…

Sinon il est à souligner qu’aujourd’hui était la journée des boites à malle étranges, vraiment il doit être drôle (un peu tout de même) pour le facteur de glisser toutes ces factures et autres circulaires dans la bouche d’un loup de mer, dans celle d’un dauphin, dans le ventre de Donald Duck, dans le bec d’un pélican, dans la gueule d’une vache, dans une vague géante avec des surfeurs dessus, dans le petit museau d’un autre dauphin cheapo, dans la bouche d’un hippocampe et dans celle d’une tortue…

Nous avons également fait un petit arrêt à Yulee (ça sonne tellement joyeux comme nom de ville… si proche de Youppi… oui oui, cette grosse chose orange qu’on appelle une mascotte de bon goût) pour y rencontrer la femme la plus détestable de toute la Floride, une madame pas aimable du tout à la Friperie Barnabus… Elle devait avoir 78 ans, beaucoup de vieilles frustrations refoulées, pas bien bien du plaisir et environ une dent et demi…

Nous continuons ensuite sur les routes pluvieuses et croisons 3 autos dans les fossés en moins de temps qu’il n’en faut pour crier « grosse grosse pluie », apercevons le parking d’un certain Ricky (!), saluons un beau jeune homme bronzé qui nous dit en français « je vous aime » (je t’aime aussi! Pourquoi pas une romance à l’américaine avant de terminer ces magnifiques vacances?) et nous ne faisons pas le plein dans une certaine station d’essence qui annonçait clairement ses couleurs… « El cheapo », c’était le nom de la dite station… me semble que le message est clair!

Nous avons même droit à une cerise sur le sundae de notre exaltante journée. À notre arrivée en Georgie, il nous semblait grand temps de s’arrêter pour cueillir quelques infos sur ces Chapelle Mobile présentes dans plusieurs états américains et dans plusieurs pays (3 en Russie et une en Zambie…fascinant!). C’est littéralement le gros lot qui nous attendait dans le fin fond de ce truck stop de Brunswick. Nous y faisons ainsi la religieuse rencontre de Stan Mattick, pasteur bénévole qui vit à Talahassee et qui vient passer 3 jours par mois à la Chapelle pour aider les âmes truckeuses en peine! Il nous raconte comment il en est venu à « bénévoler » pour l’organisation Transport for Christ. Très intéressant tout ça jusqu’au moment où il nous demande de lui raconter notre chemin parcouru main dans la main avec Dieu…Ouf, c’est là que ça s’est légèrement compliqué… Disons que ma foi en son Dieu étant inexistante et que la sienne étant disons… omniprésente et oh combien intense, nous étions pour le moins inconciliables sur l’aspect religieux de la chose… Mais c’était mal connaître pasteur Stan que de penser qu’il ne tenterait pas par tous les moyens bibliques de nos convertir. Il nous sorti donc sa propre Bible (plaquée or) et il se mit à nous lire 36 versets afin de nous convertir… Je hochais gentiment et candidement de la tête jusqu’au moment où il nous demanda de prier avec lui afin d’accueillir Dieu en nous afin d’être libéré et d’obtenir enfin notre salut… C’en était trop… Bref nous avons été poli et l’avons gentiment remercié de son temps et nous sommes parties… sans le salut éternel et sans la foi…

La suggestion de Stan, m’acheter une Bible au pc et prier afin de recevoir le salut éternel et de pouvoir mourir en paix…Wow, ça va faire les menaces de l’enfer et tous ces autres subterfuges religieux… Au revoir Stan et merci quand même!

Nous terminons la journée (sans Dieu et sans salut, désolé Stan…) dans notre chambre à la propreté douteuse du Scottish Inn de Savannah en Georgie et demain nous continuerons notre route vers le grand nord… Destination, les mexicains de South of the Boarder dans cet antre du kitsch et du sombrero, nous sommes énervées juste à y penser! Arriva!!!

jeudi 10 décembre 2009

Marché aux puces, sueur et voix de cigarette!


Dernière petite baignade avec les coquillages avant notre grand départ pour le nord… Nous en profitons pour faire quelques charmantes photos classiques de nous sur la plage… toujours un classique de bon goût…

Nous quittons ensuite notre coquette maison pour une virée au délicieux marché aux puces de Fort Lauderdale. Une escapade en Floride ne serait pas complète sans une petite escale dans cet antre du chic et du bling-bling à bas prix… Nous y faisons quelques charmantes rencontres tout en suant à grosses gouttes sous ce soleil de plomb et ces 31 degrés (on a la face comme des « forçures » dixit LBH)…

Tout d’abord, disons que le charmant Léo et ses 83 printemps aura su nous divertir en nous parlant de ses nombreuses conquêtes féminines (satisfaction garantie ou argent remis selon ses dires…) et que la charmante Hélène de Victoriaville nous a littéralement charmer avec sa peau de pêche, ses cheveux bleachés et son petit look funky malgré ses 73 années au compteur!

C’est sans oublier le rigolo Constantino qui nous a fait le coup des excellentes lunettes-déguisement et ce, juste avant de m’étouffer littéralement avec son gros câlin (!), non mais quel farceur ce vieux Grec, drôle comme on les aime!

Pour le reste de la journée, nous roulons jusqu’à Daytona beach (non nous n’avons pas acheté de délicieux chandails de course d’auto/ moto ou pire encore, des t-shirts de plage cheapettes…) en faisant un petit stop à Titusville (!) pour constater que la femme au comptoir de la station-service avait la même voix que France Castel/Claude Blanchard!

Demain on poursuit notre route et on fonce tout droit vers les campagnes de la Georgie! Plus qu’une semaine au compteur… Nous profiterons donc à fond de cette chaleur et de tout ce beau plaisir!!!

mercredi 9 décembre 2009

Bonheur tropical, piercing et teint de homard…

C’est finalement sous un soleil de plomb et sous un ciel bleu parfait que nous décidons finalement de rester une journée de plus dans le charmant Hollywood… Seul petit bémol à notre journée ensablée, il faut déménager nos pénates du Marine Villas à un autre endroit… Nous jetons donc notre dévolu sur le « charmant » Villa Europa Hotel, correct, mais sans plus et surtout il est primordial de mentionner que cet endroit n’avait absolument rien d’européen ou encore même d’une quelconque villa… Mais à défaut d’être european style, notre nouveau nid douillet nous offrait les interurbains gratis…eille des appels au Québec sur le dos des snowbirds…La Florida, tu nous gâtes!!!

Donc nous installons notre attirail dans la chambre 303 et nous enfilons ensuite notre coquette tenue de plage (casque de bain en moins) pour aller se faire dorer la couenne sous ce chaud soleil à faire suer même de jolis poissons tropicaux…

Nous nous endormons ainsi au soleil sans crème solaire (oh oui, de vraies débutantes qui veulent avoir un beau bronzage…). Résultat : facile de s’imaginer le corps en entier d’un rouge vif et c’est sans parler de nos visages si écarlates qu’on aurait cru 2 charmants homards se baladant sur le boardwalk… eille quand même les peaux de cuir te regardent de travers avec ton beau tan de championne, y’a pas à dire, l’utilisation d’une crème solaire n’aurait pas été un luxe…

Rencontrés dans notre quartier à saveur québécoise, Jean-Paul et Jocelyne de Trois-Rivières (smattes comme tout, ils nous prêtent même une chaise pour la journée), une pieuvre (!), de la poutine (…) ainsi que le clou de la journée, un charmant octogénaire avec un piercing au menton, une peau de cuir, un sein percé et un excellent chandail sur lequel on pouvait lire « Si t’aimes pas ma cuisine, retourne chez ta mère »… Non mais tout de même, faut le faire, avoir près de 80 ans et porter un chandail d’aussi bon goût et c est sans parler de son bling-bling sur son sein gauche… Vraiment, ça sentait le winner de catégorie mondiale…

Pour le reste de la journée, le désir de prendre un gros cocktail funky se fait sentir, on se fait donc un bon (et oh combien fort) rhum and coke (à la Joe…) et on se fait une super bouffe (un kraft dinner chic…) à apprécier sur notre terrasse européenne! Nous nous baladons ensuite sur le boardwalk et dansons quelques instants au son du Nat Kaye Orchestra au Hollywood Theater (tant de charmants couples sur leur 36 pour se faire swingner la jupette et les shorts fleuries, vraiment très chouette comme moment). Nous terminons le tout par une crème glacée chocolatement satisfaisante et magnifiquement délicieuse pour refroidir nos corps tant coup de soleillés…

Demain on repart finalement sur les routes et on quitte les plages ensoleillées et le chaud soleil du sud pour remonter vers le nord…grrrrrrrr Pas grave, on a un tan d’enfer!!!

mardi 8 décembre 2009

Vélo, cornet et petites tresses…

Petit matin tranquille au bord de l’océan… Courte balade sur le boardwalk et on en profite pour se faire griller sous le chaud soleil hollywoodien, question de se faire un beau tan…

On se loue un vélo et on se balade sur la plage et dans les ruelles de notre quartier pour y découvrir que dans certains endroits, ils ont la télé en français (ah le marketing viral de ces Québécois exilés dans le sud…) et que les tresses collées sur la tête (style République dominicaine 1992), ça fait pas bien à tout le monde...

Autre fait « marquant », après les frites déguisées en cowboy, la Floride nous gâte en nous offrant cette fois-ci un cornet géant à grosses lunettes fumées déguisé façon tropicale… Vraiment, ça sent la crème glacée à la noix de coco et le bon goût jusque dans notre charmant appartement du Marine Villas…

Pour le reste de la journée, nous profitons de ce dernier temps d’arrêt avant notre retour pour flâner un peu et se faire du BBQ… Pas trop réussi que ce souper, nous irions même jusqu’à dire que c’était un flop monumental… sauf pour la viande…

Pas grave, ça pourrait être pire… On se prépare donc pour le grand retour des 2 blondes sur les routes de l’Amérique profonde! On the road again comme dirait l’adage!

lundi 7 décembre 2009

Une fête sans clown à saveur de panure…

Lever tardif au gré d’une petite saucette dans l’Atlantique turquoise… Joli matin à admirer le superbe panama (petite déviation du mot panorama…) que nous offre la vue de la chambre #5 du Marine Villas.

Nous profitons de la buanderie (disons que c’était plus que nécessaire après presqu’un mois sur les routes américaines…) pour faire quelques brassées et nous nous concoctons un petit dîner délicieux à grignoter dans notre spacieux appartement floridien.

Ensuite, une petite balade sur le boardwalk s’impose avant de se grimer pour la grande fête sur la plage (la célèbre parade de Noël…), il est même supposé y avoir des clowns… J’ai tellement hâte que l’envie soudaine de me maquiller en lutin et de me mettre de succulents souliers pointus me prend, mais je me retiens!!! Je me garde une petite gêne pour ne pas effrayer tous ces américains à la peau de cuir!!!

C’est donc sous le vent (comme le chantait ce bon vieux Garou) que nous sommes allées rejoindre notre gang américaine afin de partager tout ce beau bonheur des fêtes avec eux… Drôle de parade, c’est toujours particulier que ces palmiers et ce père noël, je me sens un peu comme Macaulay Culkin dans «Maman j’ai raté l’avion », pour moi Noël, c est la neige et le froid… Passons…

Donc ce fut une « charmante » parade durant laquelle nous avons eu droit à un délicieux spectacle de majorettes rondelettes, un immense chien soufflé (qui a foncé dans un poteau…très drôle tout ça), une famille en pseudo toxedo (j’adore ce type d’humour!), quelques québécois à bedaines, 48 fanfares différentes, 346 367 cochonneries lancées par les gens de la parade (incluant des cannes de Noël émiettées, des toutous-chiens, des colliers de mauvais goût et tellement de ti-papiers inutiles/mauvaise publicité…), un bonhomme de neige sur un jeep (quelle drôle d’idée), 2 chandails des Canadiens, des poupounes ainsi que tous les pires chapeaux de Noël et t-shirts de mauvais goût vendus sur la Plaza St-Hubert…

C’est sans oublier le sublime couple qui se délectait de cette délicieuse panure et de tout cet « excellent » poulet frit. Du bonbon!

Seule déception au programme de cette parade « mémorable » (divertissante serait peut-être le mot juste), il n’y avait aucun clown… mais il y avait un weirdo avec sa peluche de castor appelé en remplacement(!)...

Nous terminons la soirée par un petit souper asiatique! Nous avons longuement hésité entre le japonais et le poulet frit, mais bon… un certain couple croisé auparavant nous a convaincues d’y aller pour une petite dose de bouffe un peu plus santé… Excellent choix, c’était un pur délice!

Turquoise, art déco, vasectomie et pâtes à 1000$!!!!


C’est la panse bien bourrée de petites gaufres et de fromage à la crème (à essayer à la maison, clairement un délice, gras et réconfortant à souhait) que nous partons à la conquête des autoroutes floridiennes. C’est plate les autoroutes, mais oh combien efficaces pour se rendre rapidement vers le chaud soleil et les plages de Miami… Nous en profitons pour constater que des pancartes de vasectomie sur l’autoroute, ça sonne un peu bizarre et qu’un gros Hummer limousine à motifs zébrés, c’est tout sauf joli, pour ne pas dire vulgaire…

Nous arrivons donc assez tôt sur les plages floridiennes, fraiches et disposes à se trouver le plus coquet de tous les nids douillets ensablés… Demandez et recevez! C’est au Marine Villas que nous trouvons notre havre de paix pour les 3 prochains jours… Diane, la charmante proprio verbomotrice, nous fait clairement sentir comme à la maison et les hommes sur place nous aident même à débarquer nos bagages (de vrais gentlemans)!

Nous prenons ainsi possession de notre palace avec vue sur la mer turquoise, enfilons maillots et serviettes et vite vite, à l’eau! Et j’oubliais, il fait 30 degrés… Du pur bonheur tropical!

Nous prenons la soirée pour aller se balader à South Beach… À Miami, un vendredi soir, on n’avait pas pensé que ce serait si poupouné… Il y avait de la mademoiselle grimée sur son 48 (36 c’était pas suffisant pour cette description) sur le boardwalk… Pas grave, nous aussi on est cutes… peut-être juste pas avec des jambes de 7 pieds et des talons de 2 mètres de haut, mais tout de même…

Nous nous baladons ainsi pour constater que le choix ne manquait pas pour ce qui est des restos… Il a bien fallu qu’on fasse le mauvais choix, comme de vulgaires débutantes… Vraiment pas fort… Deux plats de pâtes vraiment moyens, une bouteille d’eau à 7$ (l’eau du robinet aurait bien fait la job… j’hais les petites fourettes de ce genre) et une facture ridiculement trop élevée plus tard… on se retrouve assez déçues (pour ne pas dire en beau fusil) surtout constatant le nombre d’endroits intéressants et abordables croisés sur le chemin après notre « délice » pseudo-italiano… C’est sans parler des drinks (gros comme des tonneaux qui semblaient tous plus délicieux les uns que les autres) qu’on voyait dans les autres restos… et consommés par tous ces gens qui s’amusaient ferme… De notre côté, disons qu’on a séché avec notre souper cheapo… Pas grave, on en a bien ri et on a fini ça par un petit arrêt au Urban Outfitters… Suplise! Comment mieux passer sa déception qu’en faisant un brin de magasinage…

On revient ensuite dans notre palace tropical et on se couche au son du vent qui entre par nos nombreuses fenêtres (avec vue sur la mer…) Bonne nuit Hollywood!

Sable blanc, mouettes et confort!

Départ canon de la chambre 18 de notre trou à rats. Vraiment, c’est clairement notre record d’efficacité (surtout que les sacs de bouffe étaient déjà dans la voiture, n’ayant pas voulu prendre de chance avec les petites bébittes de cet endroit douteux, nous avons préféré ne pas prendre de risques… quelle excellente idée, n’est-ce-pas?). Après cette charmante nuit dans ce motel « achalandé », nous affirmons haut et fort qu’il s’agissait bel et bien du dernier motel crapy où nous poserions bagages et bonheur (il y a toujours une maudite limite à ce qu’on peut endurer et surtout faire vivre à sa mère…), oh que oui!

Nous traversons donc la jolie péninsule bordée de sable blanc de Pensacola et décidons par le fait même d’immortaliser sur pellicule la splendeur de cet endroit. Surprise, ça cale du sable blanc si fin… Oups… à défaut d’être prises dans la neige, nous étions totalement enfoncées dans cette péninsule et ce, quasiment jusqu’au moteur… Soft shoulders que les pancartes disaients (des épaules molles, où ça?)! Pas de panique, Richard le charmant moustachu floridien d’une quarantaine d’années a accouru à notre rescousse en moins de temps qu’il ne faut pour crier « grosse pelle »… Il est débarqué de sa pépine (avec sa ceinture d’outils…), cheveux au vent et une pelle à la main pour secourir ces 2 blondes (c’est le cas de le dire dans cette situation…) prises dans le sable jusqu’au cou… Merci Richard pour le bel effort et le pelletage de sable!

Sinon nous faisons un petit croche par la ville de Destin (dans l’espoir d’y trouver une diseuse de bonne aventure… mais en vain), nous constatons que Jésus et casse-croûte font un drôle de ménage à Panama city, nous titillons la communauté des mouettes floridiennes en leur mettant des bouts de sandwich sur le tableau de bord (baveux, mais oh combien drôle de les voir picosser la vitre… qui a dit que des mouettes c’était futées?) et nous en venons à la conclusion que l’utilisation de trampolines comme mur est une bien drôle d’idée (dans la ville de Callaway).

Pour le reste, nous traversons la Floride par la route 98 avec du Bernard Adamus pleins les oreilles. Plusieurs pancartes de traverse d’ours, une boîte à malle en forme de dauphins (ah, ces américains… la fibre animale palpitant si fort en eux qu’ils se fabriquent de charmantes boites à malle avec comme thème les animaux…), un verre de liqueur reçu par la tête (gracieuseté d’un gros motté à chapeau de cowboy au volant de son « délicat » pick-up) et un motel abandonné (dans lequel je vole 3 grosses lettres pour écrire P-O-W, cleptomanie étrange, quand tu nous tiens…) plus tard, nous voilà dans le confort de la chambre 108 du Econolodge de Gainesville, Florida… Disons que ça fait changement de la veille, côté accueil et salubrité!

On dort comme des princesses (couronnes en moins) pour être en forme pour notre arrivée à la beach demain… Ça sent la mer, la crème solaire, l’huile de coco et le beau bonheur pour les jours à venir!!!

Pour ce qui est de la pensée du jour, disons que le pasteur n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour faire peur à ses disciples…Franchement, c’est pratiquement du terrorisme religieux…

Dans tous (ses) ces États…


Nous quittons notre palace louisianais et surtout notre coquet petit ami Alvin (le tenancier de notre humble demeure le temps de ces quelques jours pluvieux en sol New-Orléanéens…) pour les routes du sud. Notre but ultime… le sable chaud de la Florida (et surtout des retrouvailles chargées d’émotions à rendre jaloux cette bonne vieille Claire Lamarche avec tous nos amis les snowbirds)!

Nous roulons ainsi toutes la journée traversant coup sur coup la Louisiane, le Mississippi et l’Alabama afin de terminer la journée dans la belle et grande Florida…

Grosse journée sur les routes américaines, nous remarquons que 48 personnes qui pêchent dans un marais de 3 m carré, c’est peut-être légèrement trop de monde à messe (comme dirait le célèbre adage) et qu’il ne doit pas rester grand poissons dans l’étang à la fin de la journée… Nous constatons également que choisir des frites cowboys comme bannière de resto est une bien drôle d’idée (depuis quand des frites ça se déguisent?), que des mouettes qui volent au grand vent, c’est vraiment rigolo (elles semblent faire du sur-place et ce, en état d’ébriété avancée), qu’une boîte à malle en forme de licorne est une idée spéciale et que la rue « Chef-Menteur » sur la route 90 ne mène nul part (comme quoi mentir n’est pas gage de grand succès).

Nous traversons donc près de 48 ponts, croisons un roadkill de chevreuil en plastique (absurde), faisons un vol qualifié de petites lettres en plastique au « célèbre » restaurant abandonné Steak and snack de la ville de Mobile (Alabama), passons notre chemin devant le « Bordeline club » du Mississippi (bar qui portait ici très bien son nom, ça avait l’air trash et limite à souhait) et rions un bon coup en pensant à tous les jeux de mots douteux qu’il est possible de faire avec le nom de ce bled perdu qu’est Bayou La Batre ( Bayou Billiard, Bayou Hair cut, Bayou grocery et le meilleur de tous… les bayounés de Bayou disent peut-être bayoné au lieu de cette délicieuse charcuterie qu’est la baloney…). Ouf, toute cette route nous pousse peut-être à devenir un peu vaporeuse et à trouver ces excellentes blagues de baloney si drôles… À quand le livre des meilleurs gags avec une préface signée par nul autre que le bout-en-train en chef… Gilles Latulipe…

Sinon nous arrivons à Pensacola (sur la côte ouest de la Floride) remplies d’espoir à l’idée de se trouver un charmant nid douillet prêt à accueillir nos corps de déesses fatiguées… Erreur, nous avons plutôt déniché le pire trou de tout le sud américain… Et c’est encore poli de le dire ainsi… Vraiment terrible, on aurait dû se méfier quand on a vu qu’il était possible de louer une chambre à l’heure (OK, je l’avais vu, mais pas la belle Hélène)… Arrivée catastrophe, une petite bibitte nous attendait dans la salle de bain… Ça commençait mal! C’est sans parler de la lampe dégoulinante de gras (comme si quelqu’un s’était amusé à lancer des vieilles boulettes de viande graisseuse dessus…), des oreillers qui sentaient le vieux cheveu pas propre (et qui étaient par le fait même immaculés de traces de pieds/chaussures), du téléphone sans fil (mais qui en nécessitait clairement un), de l’internet tout sauf fonctionnel, du gros garçon dégoutant de la réception (innocent en plus) et sans oublier qu’un des 2 lits était complètement défoncé (et était ainsi incliné à presque 45 degrés… pas évident pour une nuit de sommeil réparateur).

C’est donc dire qu’une bonne dose de réconfort était nécessaire (merci à notre ami le Burger King) et que l’alcool ne pouvait que nous aider à nous détendre (comment boire pour oublier?) afin de pouvoir dormir un minimum et surtout dégarpir rapido au petit matin… Ce que nous fîmes après avoir pratiquement dormi toutes habillées… Nous avons tout de même pris soin de laisser une « gentille » note pour signifier notre grande satisfaction face à tant de salubrité et de confort… Faut bien se satisfaire comme on peut… Comme le dirait cette charmante Paris Hilton en rejetant une concurrente de sa terrible émission: TTYN (talk to you never) le Gulf Coast Inn Motel!

Pour ce qui est de la pensée du jour, elle nous vient d’un pasteur inspiré de la toute sauf charmante ville de Pascagoula… Merci pour cette grande vérité gribouillée sur cette grosse pancarte!