Magnifique lever du soleil sur le golfe du Mexique, vraiment ça valait la peine de mettre mon cadran aussi tôt pour aller me balader sur la plage parmi les karts de golf (ça semble être très pratique pour se promener sur la plage, pourquoi marcher quand on peut y aller en kart???) et les maisons sur pilotis. Je me sentais comme Robin Wright Penn dans le « succulent » film « Une bouteille à la mer », Kevin Costner en moins pour m’aimer et me chérir tendrement…
Nous roulons ensuite directement sur la plage parmi les pêcheurs, les gros trucks et les pélicans. Fascinant de remarquer que plus on s’approche de la banlieue riche de Galveston, moins il y a de méchants moustiques… Les gens moins fortunés se retrouvent donc à être plus piqués que leurs comparses plus riches… étrange!
On se balade ainsi sur la côte une grosse partie de la journée. Nous en profitons pour prendre un traversier bourré de gens aux coupes de cheveux sublimes (hum hum), pour croiser des maisons à l’architecture douteuse (quel architecte diplômé et surtout compétent peut croire qu’une maison en forme de cuve est une bonne idée, qu’on lui retire son diplôme et que ça saute), nous constatons également la décrépitude totale de la péninsule bolivienne (tellement trash) et nous croisons la plupart des foreuses de pétrole de tout le grand Texas.
Nous réalisons également que les toilettes chimiques sont un must dans ce coin reculé, qu’à Winnie (la ville, pas le gros ourson jaune insipide), il y a des crayons de cire géants (pas pratique pour faire un dessin sur une feuille 8 1/2X11), que 2 hot-dogs pour 2$ c est pas un gros spécial (aucune rivalité possible avec la charmante promenade Ontario et ses steamés sucrés à 0,69$, le Texas peut bien aller se rhabiller avec ses « spéciaux » hot-doguiens) et que des raffineries, ça pue (hein LBH). Éducatif que ce trip en Amérique profonde! Sinon petit arrêt dans le tout sauf charmant bled de Port Arthur.
Mon cœur de hippie ne pouvait passer au Texas sans faire ce stop essentiel à tout fan de Janis Joplin qui se respecte. Nous avons donc fait un premier arrêt à la maison où Janis a grandi (je sais que ça peut paraître ennuyant pour certains, mais pour moi qui a le boa de Janis tatoué sur mon petit cœur, c’est clairement un must…) et ensuite arrêt éclair au Gulf Coast Museum pour y admirer le tout sauf délicieux buste fait en l’honneur de cette icône des années soixante.
Vraiment, c’était pas joli joli, mais bon, ça valait tout de même le détour pour rire un bon coup. Nous ne nous sommes pas trop attardées dans ce musée sauf peut-être devant cet homme inconnu qui semblait avoir vendu beaucoup d’albums et qui avait, comment dire, un look « flamboyant ».
Tout ça pour dire que Port Arthur, c’est laid, c’est gris, ça pue la raffinerie et ça tombe en ruines… On comprend tellement Janis de s’être poussée rapido à Austin et ensuite à San Francisco.
Pour ce qui est du reste de la journée, disons que ce fut particulier… Nous avons décidé de longer la côte pour notre arrivée en Louisiane (sortez tambours, trompettes et paillettes). Disons que ce ne fut pas la décision du siècle. Il commençait à faire « noir comme dans le cul d’un ours » et nous semblions être les seules survivantes d’un ouragan monstre (comme si nous étions les vedettes d’un « excellent » film post-apocalyptique mettant en vedette d’illustres acteurs inconnus). Nous avons roulé, roulé, roulé, pris un 2e traversier, roulé, croisé personne, vu des bayous et finalement nous sommes arrivées à Lake Charles pour y déposer bagages et fatigue dans la chambre 226 du Executive Inn (ça fait tellement business dit comme ça, mais fallait voir la place pour comprendre que c’était tout sauf business…). LBH était si fatigué qu’elle s’est endormie avec sa dernière bouchée de Whopper en bouche et une bière à la main…Fatigue quand tu nous tiens!!!
Pensée du jour qui s’adresse aux bonnes gens qui sont reconnaissants du beau bonheur qu’ils possèdent… Passez le mot!
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