Nous quittons notre palace louisianais et surtout notre coquet petit ami Alvin (le tenancier de notre humble demeure le temps de ces quelques jours pluvieux en sol New-Orléanéens…) pour les routes du sud. Notre but ultime… le sable chaud de la Florida (et surtout des retrouvailles chargées d’émotions à rendre jaloux cette bonne vieille Claire Lamarche avec tous nos amis les snowbirds)!
Nous roulons ainsi toutes la journée traversant coup sur coup la Louisiane, le Mississippi et l’Alabama afin de terminer la journée dans la belle et grande Florida…
Grosse journée sur les routes américaines, nous remarquons que 48 personnes qui pêchent dans un marais de 3 m carré, c’est peut-être légèrement trop de monde à messe (comme dirait le célèbre adage) et qu’il ne doit pas rester grand poissons dans l’étang à la fin de la journée… Nous constatons également que choisir des frites cowboys comme bannière de resto est une bien drôle d’idée (depuis quand des frites ça se déguisent?), que des mouettes qui volent au grand vent, c’est vraiment rigolo (elles semblent faire du sur-place et ce, en état d’ébriété avancée), qu’une boîte à malle en forme de licorne est une idée spéciale et que la rue « Chef-Menteur » sur la route 90 ne mène nul part (comme quoi mentir n’est pas gage de grand succès).
Nous traversons donc près de 48 ponts, croisons un roadkill de chevreuil en plastique (absurde), faisons un vol qualifié de petites lettres en plastique au « célèbre » restaurant abandonné Steak and snack de la ville de Mobile (Alabama), passons notre chemin devant le « Bordeline club » du Mississippi (bar qui portait ici très bien son nom, ça avait l’air trash et limite à souhait) et rions un bon coup en pensant à tous les jeux de mots douteux qu’il est possible de faire avec le nom de ce bled perdu qu’est Bayou La Batre ( Bayou Billiard, Bayou Hair cut, Bayou grocery et le meilleur de tous… les bayounés de Bayou disent peut-être bayoné au lieu de cette délicieuse charcuterie qu’est la baloney…). Ouf, toute cette route nous pousse peut-être à devenir un peu vaporeuse et à trouver ces excellentes blagues de baloney si drôles… À quand le livre des meilleurs gags avec une préface signée par nul autre que le bout-en-train en chef… Gilles Latulipe…
Sinon nous arrivons à Pensacola (sur la côte ouest de la Floride) remplies d’espoir à l’idée de se trouver un charmant nid douillet prêt à accueillir nos corps de déesses fatiguées… Erreur, nous avons plutôt déniché le pire trou de tout le sud américain… Et c’est encore poli de le dire ainsi… Vraiment terrible, on aurait dû se méfier quand on a vu qu’il était possible de louer une chambre à l’heure (OK, je l’avais vu, mais pas la belle Hélène)… Arrivée catastrophe, une petite bibitte nous attendait dans la salle de bain… Ça commençait mal! C’est sans parler de la lampe dégoulinante de gras (comme si quelqu’un s’était amusé à lancer des vieilles boulettes de viande graisseuse dessus…), des oreillers qui sentaient le vieux cheveu pas propre (et qui étaient par le fait même immaculés de traces de pieds/chaussures), du téléphone sans fil (mais qui en nécessitait clairement un), de l’internet tout sauf fonctionnel, du gros garçon dégoutant de la réception (innocent en plus) et sans oublier qu’un des 2 lits était complètement défoncé (et était ainsi incliné à presque 45 degrés… pas évident pour une nuit de sommeil réparateur).
C’est donc dire qu’une bonne dose de réconfort était nécessaire (merci à notre ami le Burger King) et que l’alcool ne pouvait que nous aider à nous détendre (comment boire pour oublier?) afin de pouvoir dormir un minimum et surtout dégarpir rapido au petit matin… Ce que nous fîmes après avoir pratiquement dormi toutes habillées… Nous avons tout de même pris soin de laisser une « gentille » note pour signifier notre grande satisfaction face à tant de salubrité et de confort… Faut bien se satisfaire comme on peut… Comme le dirait cette charmante Paris Hilton en rejetant une concurrente de sa terrible émission: TTYN (talk to you never) le Gulf Coast Inn Motel!
Pour ce qui est de la pensée du jour, elle nous vient d’un pasteur inspiré de la toute sauf charmante ville de Pascagoula… Merci pour cette grande vérité gribouillée sur cette grosse pancarte!
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