jeudi 3 décembre 2009

Bayous, Vacherie et radio communautaire...


Nous quittons le lit confortable de notre « suite présidentielle » assez tôt pour s’élancer avec vigueur et enthousiasme vers les contrées bayounées de la Louisiane. Avant de quitter notre palace, nous réalisons que nous avions laisser le coffre de la voiture ouvert toute la nuit, mais bon, rien à déclarer, les gens de Lake Charles sont d’honnêtes citoyens faut croire…

C’est avec bonheur que nous tombons par le plus beau des hasards sur le 88,7 FM, soit KRVS, la station communautaire de Lafayette (si je ne m’abuse) et sur son coquet et surtout divertissant animateur… et j’ai nommé le célèbre cajun Walter Mouton… Ce cher monsieur Mouton nous aura bien fait rigoler et ce, une bonne partie de la route avec ses petites perles de phrases cajuns telles que « appelez nous autres » ou encore « yé rendu à 10h31 » sans oublier la décousue « ça nous fait extrêmement content que vous m’appelez ». Il est également important de mentionner qu’il s’est trompé de chanson à plus de 4 reprises poussant même l’audace jusqu’à arrêter les pièces en plein milieu en disant «scusez, j’ai poussé le mauvais numéro » et en repartant de ce pas la bonne chanson (que ce soit la sublime pièce « Si je pourrais » ou encore la toute aussi délicieuse « La vieille chaudière noire »). Notre coup de cœur va définitivement à cette phrase sublime échappée lors d’un autre poussage de mauvais piton : « Savais pas you l’avait mis le disque ». Du bonbon, nous avons même eu droit à une demande spéciale de Gino Thibodaux (!) pour la succulente pièce « La belle rivière rouge » du tout aussi célèbre Vin Bruce… C’était particulier parce que c’était comme entendre du Michel Louvain version cajun… Merci pour ce délice, clairement radio communautaire, Walter Mouton et musique cajun font bon ménage en ce jour du seigneur sur les routes des bayous. Zachary, on pense à toi!!!

Nous poursuivons donc notre conquête des bayous en cette journée dominicale et ce, croisant bon nombre de villes aux noms français… Lacassine, Lafayette, Poufette et autres Thibodaux. Toutefois, la palme va sans contredit à ce nom de ville si révélateur… soit le bled de Vacherie… On se demande comment ça s’est décidé à l’Hôtel de ville, y’a probablement eu plusieurs coups de cochons dans cabane pour en venir à un tel nom de village…

Nous faisons également la découverte de la rue « Joe Dugas » (funné) sur la route 182 et ce, après avoir croisé un magasin au nom révélateur de sa philosophie de vente (« Cheap-o-depot »), un salon de coiffure coquet nommé « La jolie dame » (probablement en l’honneur de sa coquette propriétaire) ainsi que plusieurs maisons abandonnées (suplise).

Nous arrivons donc en Nouvelle-Orléans après avoir roulé sur des routes sinueuses avec vue sur le Mississipi. Nous nous décidons donc à utiliser un petit coupon trouvé dans une halte routière quelconque afin de se rendre au centre-ville le plus rapidement possible. Nous arrivons ainsi au coquet New Orleans Guest House (grosse maison datant de plus de 200 ans) pour y déposer bonheur et gros bagages dans la chambre #12 et ne pas y utiliser notre coupon (finalement on trouvait que ça faisait un peu cheap). On fait ainsi la rencontre de 62 chats (ou presque), de Judy et Mark (adorable couple de retraités du Minnessota qui nous fournit en rhum and coke et qui était au Guesthouse pour la même raison que nous, soit le petit coupon, à la différence près que eux, ils l’ont utilisé…), d’une coquerelle (milieu humide oblige, mais heureusement qu’un des chat l’a mangée devant nous…bon chat!), d’un bananier et d’un coquet tenancier de guesthouse de petite taille nommé Alvin. Que demander de plus?

Pour la pensée du jour, disons que la Louisiane nous a gâtées en ce premier jour dans ses méandres.

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