Charmant début de journée à aller effrayer les mouettes sur la plage et surtout à se balader au gré de ce charmant lever de soleil gracieuseté de la jolie Daytona beach... Nous filons ensuite en suivant la côte et l’océan… Nous roulons un petit moment directement sur la plage, apercevant même notre premier soundman/radarman de cochonneries métalliques (vraiment je pensais que c’en était terminé de ce hobbé/job inutile et peu lucratif… mais faut croire que c’est encore au goût du jour dans le grand Daytona, va comprendre pourquoi?). Nous décidons de reprendre la route au moment où ça commençait légèrement à caler dans le sable… pas question d’appeler Richard pour qu’il vienne une 2e fois à notre rescousse… Oh que non!
Sur la route, nous croisons ensuite bon nombre de pêcheurs qui viennent taquiner le poisson américain! Tiens, tiens, voilà une excellente raison de sortir nos succulentes casquettes à 6 dimensions à l’effigie d’un poisson et d’un canard… Vraiment « magnifique », je n’ai aucune idée de qui a eu la brillante idée d’une telle merveille, mais vraiment, ça sent le prix Nobel jusque dans le fin fond de la Floride…
Sinon il est à souligner qu’aujourd’hui était la journée des boites à malle étranges, vraiment il doit être drôle (un peu tout de même) pour le facteur de glisser toutes ces factures et autres circulaires dans la bouche d’un loup de mer, dans celle d’un dauphin, dans le ventre de Donald Duck, dans le bec d’un pélican, dans la gueule d’une vache, dans une vague géante avec des surfeurs dessus, dans le petit museau d’un autre dauphin cheapo, dans la bouche d’un hippocampe et dans celle d’une tortue…
Nous avons également fait un petit arrêt à Yulee (ça sonne tellement joyeux comme nom de ville… si proche de Youppi… oui oui, cette grosse chose orange qu’on appelle une mascotte de bon goût) pour y rencontrer la femme la plus détestable de toute la Floride, une madame pas aimable du tout à la Friperie Barnabus… Elle devait avoir 78 ans, beaucoup de vieilles frustrations refoulées, pas bien bien du plaisir et environ une dent et demi…
Nous continuons ensuite sur les routes pluvieuses et croisons 3 autos dans les fossés en moins de temps qu’il n’en faut pour crier « grosse grosse pluie », apercevons le parking d’un certain Ricky (!), saluons un beau jeune homme bronzé qui nous dit en français « je vous aime » (je t’aime aussi! Pourquoi pas une romance à l’américaine avant de terminer ces magnifiques vacances?) et nous ne faisons pas le plein dans une certaine station d’essence qui annonçait clairement ses couleurs… « El cheapo », c’était le nom de la dite station… me semble que le message est clair!
Nous avons même droit à une cerise sur le sundae de notre exaltante journée. À notre arrivée en Georgie, il nous semblait grand temps de s’arrêter pour cueillir quelques infos sur ces Chapelle Mobile présentes dans plusieurs états américains et dans plusieurs pays (3 en Russie et une en Zambie…fascinant!). C’est littéralement le gros lot qui nous attendait dans le fin fond de ce truck stop de Brunswick. Nous y faisons ainsi la religieuse rencontre de Stan Mattick, pasteur bénévole qui vit à Talahassee et qui vient passer 3 jours par mois à la Chapelle pour aider les âmes truckeuses en peine! Il nous raconte comment il en est venu à « bénévoler » pour l’organisation Transport for Christ. Très intéressant tout ça jusqu’au moment où il nous demande de lui raconter notre chemin parcouru main dans la main avec Dieu…Ouf, c’est là que ça s’est légèrement compliqué… Disons que ma foi en son Dieu étant inexistante et que la sienne étant disons… omniprésente et oh combien intense, nous étions pour le moins inconciliables sur l’aspect religieux de la chose… Mais c’était mal connaître pasteur Stan que de penser qu’il ne tenterait pas par tous les moyens bibliques de nos convertir. Il nous sorti donc sa propre Bible (plaquée or) et il se mit à nous lire 36 versets afin de nous convertir… Je hochais gentiment et candidement de la tête jusqu’au moment où il nous demanda de prier avec lui afin d’accueillir Dieu en nous afin d’être libéré et d’obtenir enfin notre salut… C’en était trop… Bref nous avons été poli et l’avons gentiment remercié de son temps et nous sommes parties… sans le salut éternel et sans la foi…
La suggestion de Stan, m’acheter une Bible au pc et prier afin de recevoir le salut éternel et de pouvoir mourir en paix…Wow, ça va faire les menaces de l’enfer et tous ces autres subterfuges religieux… Au revoir Stan et merci quand même!
Nous terminons la journée (sans Dieu et sans salut, désolé Stan…) dans notre chambre à la propreté douteuse du Scottish Inn de Savannah en Georgie et demain nous continuerons notre route vers le grand nord… Destination, les mexicains de South of the Boarder dans cet antre du kitsch et du sombrero, nous sommes énervées juste à y penser! Arriva!!!